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Dessins et plans, Bicyclettes, Dix-neuvième siècle, Journalisme, Journalistes, Draisienne, Vélocipèdes, Canards (journalisme), Journalisme sportif, Supercheries, Supercheries historiques, Supercheries scientifiques
Le Comte Mede de Sivrac est un personnage créé, en 1891, par le journaliste français, spécialiste de la locomotion terrestre, Louis Baudry de Saunier (1865-1938) et supposé inventeur du célérifère. Aucun Comte Mede de Sivrac n'a jamais existé. Après la défaite de 1870, ce journaliste et chroniqueur Louis Baudry de Saunier trouve plus valorisant pour la nation de faire remonter l'invention à 1790 et de l'attribuer à un Français, dans son "Histoire générale de la vélocipédie" qui parut en 1891. Il crée donc de toutes pièces un inventeur fictif, le Comte de Sivrac, et dessine les plans de l'engin qu'il prétend être l'ancêtre de la draisienne : le célérifère. Sur ces plans, le célérifère ressemble en fait beaucoup à la draisienne. C'est également une « machine à courir » en bois, sans pédales et sans freins, dotée de deux roues, mais qui en revanche ne permet pas de faire pivoter la roue avant, ce qui la rend quasiment inutilisable. Les musées nationaux ne possédant pas cette machine — et pour cause ! —, ils en fabriquèrent, d'après les plans conçus par Baudry de Saunier, des « copies », que l'on peut encore admirer. La supercherie fut finalement découverte dans la deuxième moitié du XXe siècle, notamment lorsque l'on s'aperçut qu'un brevet avait bien été déposé le 4 juin 1817 par un certain Jean-Henri Siévrac pour un célérifère, mais la machine en question s'est avérée être... une voiture à cheval.
Textes, Journalisme, Confettis, Année 1895, Enquête sur le terrain (journalisme), Journalisme de divertissement, Journalistes, Mi-Carême
Reportage sur la soirée de la Mi-Carême à Paris, 22 mars 1895, in "Le petit journal" : "La soirée a été on ne peut plus gaie sur les boulevards. Impossible d'évaluer le nombre de Parisiens qui ont circulé entre la Madeleine et la Place de la République de neuf heures à minuit. Vers sept heures et demie une pluie fine est tombée mais elle n'a pas été de longue durée. Un service d'ordre avait été organisé place de l'Opéra en vue du bal qui s'y donnait. La circulation sur ce point était devenue presque impossible. Il n'y a pas eu d'accident tant la foule était docile et de bonne humeur. On ne songeait qu'à se lancer des confetti par poignées ; le sol en était jonché à ce point qu'on enfonçait dedans jusqu'aux chevilles. Ce n'était pas moins gai au quartier Latin, et boulevard Saint-Michel les étudiants, qui semblaient infatigables, se sont amusés comme des fous."