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Planche N° 305 de l'Atlas des Plantes de France de Masclef : Peuplier noir (Populus nigra). La floraison a lieu de mars à avril ; la pollinisation ainsi que la dispersion du pollen se fait par le vent (anémophile). L’arbre atteint sa maturité sexuelle vers six ans, en produisant des chatons pendants ; les chatons mâles mesurent 8 à 10 cm de long à maturité et sont rouges/pourpres ; les chatons femelles sont vert-jaunâtre et longs de 6 à 8 cm à maturité. Les graines de cette espèce pionnière sont pauvres en réserves et ont une durée de vie plutôt courte, ce qui peut rendre l'espèce vulnérable à l'insularisation écologique ou à la fragmentation écopaysagère. Elles colonisent des sols riches et dénués de végétation tel que les grèves et bancs de sable humides abandonnés par l'eau durant l'été, en compagnie d'autres essences de bois tendre, comme les saules. Dans de bonnes conditions (soleil, sol riche, humidité) l'arbre pousse vite, avec de larges cernes de croissance, mais avec un houppier relativement sensible à la casse en cas de tempêtes. C'est une espèce caractéristique des ripisylves arborescentes ourlant les berges alluvionnaires d'un certain nombre de cours d'eau (en évolution dynamique). Il est encore présent près de la mer (notamment près de l'embouchure de la Loire) et est assez résistant aux embruns. Il semble avoir été autrefois présent très près de la mer dans le nord, par exemple avec des peupliers blancs et trembles dans les pannes dunaires de Dunkerque à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, signalé par l'Abbé Arthur Labeau dans une note sur la « flore maritime du littoral français de la mer du nord ».
Planche N°304 de l'Atlas des Plantes de France de Masclef, Peuplier tremble (Populus tremula). Il doit son nom au fait que ses feuilles s'agitent au moindre souffle de vent, le pétiole aplati transversalement étant souple et flexible. Arbre au port étalé à croissance vigoureuse, de taille moyenne, de 20 à 30 m de haut. Le système racinaire est traçant. Feuilles petites, glabres, alternes, arrondies, crénelées, cordées et acuminées, à couleur variable (rouge bronze, puis vert foncé, enfin jaune en automne), à pétiole allongé et aplati, très souple. Fleurs groupées en chatons pendants mâles (gris argentés à rouges) et femelles (verts) sur des pieds séparés (espèce dioïque). Pollinisation par le vent. Écorce lisse, parsemée de lenticelles en losange, se crevassant avec l'âge. Bois blanc crème, très homogène, de bonne résistance mécanique, mais de faible durabilité. Floraison vers mars-avril (avant l'apparition des feuilles). Arbre de croissance rapide, à longévité limitée de 70 à 80 ans. C'est une essence de pleine lumière, qui se trouve disséminé dans les espaces libres : coupes, clairières, lisières des bois. Ne forme pas de peuplements denses, mais des bouquets, car il drageonne beaucoup. C'est une espèce pionnière, pouvant pousser sur des terres brûlées.
Planche N°303 de l'atlas des plantes de France de Masclef : Saule marsault ou saule des chèvres (Salix caprea). Le nom scientifique Salix caprea vient sans doute de la première illustration connue de l'espèce dans le livre de Hieronymus Bock où on voit la plante broutée par une chèvre. L'espèce a été historiquement aussi largement utilisée comme fourrage pour les chèvres. Le bois de saule marsault est employé pour faire des échalas. L'écorce du saule marsault, riche en tanin, est utilisée en tannerie ; elle contient, comme celle de tous les saules, de la saliciline voisine de l'aspirine.