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Carte des routes d'immigration africaine vers l'Europe.
Photographie, Musées -- Aspect éducatif, Musées historiques, Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Victor Schoelcher (1804-1893), Henry Sidambarom (1863-1952), Histoire locale -- Musées, Immigration professionnelle, Indiens (de l'Inde), Musée Schoelcher. Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, Musées ethnologiques, Politique de l'immigration
Entrée du musée Schœlcher de Pointe-à-Pitre. Au lendemain de l’abolition de l'esclavage en 1848, les planteurs guadeloupéens, à la recherche de main-d’œuvre étrangère explorent plusieurs possibilités. Napoléon III signe la Convention sur l’immigration indienne le 1er juillet 1861. Le «Bombay Gazette» du 15 juin 1858 décrit les individus confinés dans les dépôts comme des pauvres, ignorants et illettrés pour l’essentiel, «nés dans la liberté, prêts à être déportés dans des colonies où l’esclavage a été aboli mais où ils deviendront esclaves». Ce commerce humain est une affaire lucrative pour la Compagnie générale maritime signataire d'un contrat rémunérateur avec le Ministère de la Marine. Leurs conditions de vie misérables deviennent vite dramatiques, et sont qualifiées de « New system of slavery » par le gouvernement britannique, qui, conscient des sévices commis sur ses sujets aux Antilles françaises signe le 1er novembre 1888 l’arrêt de ce mouvement migratoire. Il existe une énorme surmortalité, soit 61,4 pour mille entre 1855 et 1885. Victor Schoelcher déclare que « l’immigration consomme presque autant de créatures humaines que l’esclavage ». Le rapatriement au terme du contrat est rare au début. En 1923, suite à un long procès 1904-1923, Henry Sidambarom (1863-1952), défenseur de la cause des travailleurs indiens, obtient la nationalisation pour les indiens de la Guadeloupe. En 1925, Raymond Poincaré, Président du Conseil, décide d'octroyer définitivement la nationalité française aux ressortissants indiens ainsi que le droit de vote.