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Presse de lithographie, 1934. La pierre est préparée selon diverses recettes, chaque lithographe ayant la sienne. Le tracé est exécuté directement sur la pierre, au moyen de crayons lithographiques, de plumes ou de pinceaux avec de l'encre lithographique que l'on peut étendre à la manière du lavis, ou en ayant recours à diverses techniques pour obtenir des matières particulières. On peut gratter certaines parties du dessin. On peut aussi procéder à un report d'un dessin par un calque ou un « papier report ». Une fois le tracé exécuté, la pierre est placée sur la presse lithographique et humidifiée pour l'impression ; étant poreuse, la pierre calcaire retient l'eau. L’encre grasse est alors déposée au moyen d’un rouleau en caoutchouc. À l'origine on utilisait des rouleaux en cuir, plus difficiles à nettoyer. L'encre reste sur la pierre aux endroits imprégnés du gras du dessin tandis qu'elle est repoussée par l’humidité partout ailleurs (l'encre grasse est hydrophobe). Lorsque la pierre est assez encrée, on pose le papier et on passe sous presse. Pour imprimer en couleurs, il faut recommencer l'impression de la même feuille, en redessinant à chaque fois, sur une pierre différente, le motif en fonction de sa couleur, et en tenant compte éventuellement des superpositions de couleurs qui donneront des teintes mixtes.
Gravure, Dix-neuvième siècle, Arts plastiques, Lithographie, Pierres lithographiques, Presses à imprimer, Ateliers d'artiste, Ateliers d'imprimerie, Lithographes
Les trois étapes de fabrication de la lithographie, par Louis Prang, 1874 : un atelier du XIX° siècle.
Photographie, Arts plastiques, Lithographie, Pierres lithographiques, Aloys Senefelder (1771-1834), Munich (Allemagne)
Exemple de lithographie d'une ancienne carte de Munich : la pierre en négatif et le papier en positif. Inventée par Aloys Senefelder (1771-1834) en 1796 en Allemagne, la lithographie (du grec lithos, « pierre » et graphein, « écrire ») est une technique d’impression à plat qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire. Après avoir essayé de devenir acteur, il s’essaya à l’écriture dramatique avec un certain succès. Des déboires avec plusieurs éditeurs le persuadèrent d'imprimer lui-même ses textes, mais il ne disposait pas des fonds nécessaires à l'achat d'une presse, de caractères et de papier. Senefelder chercha un procédé moins coûteux qui lui permettrait d'imprimer ses œuvres sans avoir recours aux techniques traditionnelles de l'imprimerie. Il expérimenta différents procédés, découvrant ainsi la stéréographie. Après une longue période d'essais et d'erreurs, il eut l'idée d'utiliser la pierre qui lui servait à préparer ses couleurs au lieu des plaques de cuivre et de zinc qui ne lui avaient donné que des résultats médiocres. Cependant le procédé qui consiste à remplacer la plaque de métal par une plaque de pierre n'avait en soi rien de nouveau puisque Senefelder reconnaît avoir vu des plaques d'ardoises dans la boutique d'un imprimeur. La véritable découverte de Senefelder relève de la chimie. Ayant un jour, faute d'encre et de papier, utilisé une pierre pour y écrire une liste en se servant du mélange de cire, de suif, de noir de fumée et d'eau dont il se servait pour ses plaques de métal, il eut l'idée de plonger la pierre dans un bain fait d'une mesure d'eau-forte pour dix mesures d'eau. Au bout de cinq minutes, les parties écrites étaient restées intactes et faisaient maintenant saillie de l'épaisseur d'une carte à jouer. Les ayant encrées de façon satisfaisante au bout d'un certain nombre d'essais et d'erreurs, il réalisa un tirage dont la qualité le persuada de continuer à développer ce procédé.
Presse lithographique. La lithographie est dite « impression à plat » ou « planographique », d'une part parce que le relief n'intervient pas dans le processus d'impression lui-même et, d'autre part, par opposition aux techniques modernes d'impression à partir de cylindres rotatifs. Elle est à l’origine de la technique moderne de l’offset, qui utilise, au lieu de la pierre, des plaques de matériaux aux mêmes propriétés, mais flexibles et pouvant donc être adaptées à des cylindres.