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Peinture | Histoire | Dix-septième siècle | Paris (France) -- Quartier du Jardin des Plantes | Armand Jean du Plessis Richelieu (cardinal duc de, 1585-1642) | Frédéric Scalberge (1542-1640) | Histoire de la médecine | Jardins de plantes médicinales |
Le Jardin du roi en 1636. Source : http://data.abuledu.org/URI/5103e5d5-le-jardin-du-roi-en-1636

Le Jardin du roi en 1636

"Vue cavalière du Jardin du Roi", aquarelle de Frédéric Scalberge (1542-1640) : Source : Bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle. Publiée en frontispice de la "Description du Jardin royal des Plantes médicinales" par Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII et fondateur du Jardin des Plantes. Créé en 1635, le Jardin du roi présente dès le début le dessin général de l'actuel jardin. Il sera à la Révolution rebaptisé Jardin des plantes de Paris. C’est l’un des plus anciens organismes scientifiques officiels français puisqu’il a ouvert un siècle après le Collège royal (1530) mais avant l’Académie des sciences (1666) et l’Observatoire de Paris (1672). C’est dès 1633 que Guy de la Brosse (1586-1641), par son insistance auprès de Louis XIII dont il est le médecin, et grâce au soutien de Jean Héroard (1550-1628), et de Richelieu (1585-1642), obtient la création d’un jardin botanique à vocation médicale à Paris. Le roi acquiert un terrain dans ce que l'on appelle alors le faubourg St-Victor et de la Brosse commence les premiers travaux et ensemencements. Mais l’Édit qui l’instaure n’est publié qu’en 1635 et le jardin n’est officiellement inauguré qu’en 1640 sous le nom de Jardin royal des plantes médicinales. Le projet suscite de nombreuses oppositions notamment de la part de la faculté de médecine de l’Université de Paris qui y voit un concurrent à son propre enseignement, d’autant que les cours sont ouverts à tous et donnés non en latin, mais en français. Ce n’est pas la seule nouveauté : certains sujets, comme la circulation du sang, y sont enseignés alors qu’ils sont encore critiqués par la faculté. Des enseignants viennent de l’Université de Montpellier, grande rivale de l’Université de Paris. Pour apaiser un peu les tensions, Louis XIII décide d’autoriser l’enseignement mais ne permet pas au Jardin d’y dispenser de diplômes, et le Jardin ne comptera, à la Révolution, que trois postes de professeurs : botanique, anatomie et chimie.