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Huîtres de palétuviers dans une mangrove de Carabane (Casamance, Sénégal). La cueillette de fruits de mer, notamment d’huîtres, est une autre activité ancestrale toujours pratiquée en Casamance, qui est l’une des trois régions productrices d’huîtres du Sénégal, avec la Petite-Côte et le Sine-Saloum. Les huîtres se développent sur les racines des palétuviers découvertes à marée basse. Elles sont cueillies pendant la saison sèche, principalement par les femmes, qui contrôlent, de la récolte à la distribution, une activité qui ne nécessite guère d’investissement en dehors des déplacements et qui leur assure une certaine autonomie financière. Les huîtres occupent une place importante dans la consommation familiale. Riches en oligo-éléments et en vitamine C, elles sont, chez les Diolas, la deuxième source de protéines animales après le poisson, devançant le poulet et le porc. Elles sont volontiers associées au riz, base de l’alimentation traditionnelle, voire le remplacent, en cas de pénurie. Localement on les consomme bouillies ou grillées au feu de bois, accompagnées d’une sauce relevée. Lorsqu’elles ont été décortiquées et séchées au soleil ou fumées, elles sont vendues dans la région ou conservées, éventuellement durant quelques mois. Dans certains villages – dont Karabane – elles sont parfois gardées vivantes, pendant plusieurs semaines, avant d’être transportées sur les marchés. Outre leurs qualités nutritives, les huîtres constituent aussi une source de revenus appréciable. Karabane se trouvant au centre de la zone de cueillette, c’est l’une des raisons pour lesquelles cette escale revêt une importance stratégique. Autrefois les huîtres étaient écoulées plus facilement, jusqu’à Dakar, au sein de la communauté diola qui y vit. Elles sont vendues par les cueilleuses elles-mêmes ou par les marchandes ambulantes, que l'on appelle bana-bana. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Karabane
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